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suivre ce blog administration connexion + créer mon blog le parlement des artistes 11 octobre 2010 1 11 / 10 / octobre / 2010 15:32 le manifeste des 400 courageux ... mesdames et messieurs les artistes lyriques, directeurs de théâtres, de festival, chefs, instrumentistes qui étiez signataires, soyez remerciés pour votre participation au manifeste. celui-ci a vécu. j'ai retiré le texte et ses commentaires car ils devenaient plus gênants que constructifs. malheureusement, tant d'efforts menés avec désintéressement ont été peu à peu réduits à néant par certains commentateurs, très introduits en hauts-lieux, et qui n'ont eu de cesse d'avilir notre message. (voir les réponses en cliquant à droite) par conséquent, j'agis ici pour certains jeunes chanteurs français qui ont été discriminés sur le marché lyrique international pour la raison qu'ils avaient signé un texte comme celui-ci . ils me l'ont dit avec urgence. je les crois. dans ce monde "moderne", s'il y a bien une chose dont les artistes ne sont pas libres, c'est de penser. car ce texte a été plus "interprété" que réellement débattu, ni même lu par les instances dirigeantes de la culture, de l'art lyrique en particulier, que ce soit en france ou en francophonie. parmi eux, beaucoup n'osaient pas me le dire. qu'ils soient remerciés de leur gentillesse... certains directeurs d'opéra -et non des moindres- s'étaient même sentis insultés alors qu'il n'étaient pas concernés , comme m. nicolas joël par exemple. c'est dire la force de la rumeur. le ministère nous a reçus, mais avec quelle condescendance... ce texte enfin, qui se voulait un appel à la conscience des politiques et des décideurs s'est retourné un jour contre son auteur. la coupe était pleine. mais ce manifeste des 400 courageux aura amené dans son sillage 30% de chanteurs français en plus dans les distributions 2009 et 2010. nous ne croyons pas que ce soit l'effet du hasard : sans le dire ouvertement, les instances dirigeantes de la culture de ce pays se sont entendues sur le fait que nous disions tout haut ce que tout le monde savait, et ont augmenté la proportion d'artistes résidents dans les distributions . c'est au fond ce dont je reste le plus fier. "nulla... nulla per me, ma per altri" dit rodrigo à filippo ii. mais c'est à un combat plus général que j'appelle les artistes qui sont aussi des citoyens, ne pas laisser la seule logique de marché l'emporter sur nous tous. c'est aussi dans les urnes que se déjouera la logique dictatoriale de l'argent, de la spéculation, qui réduit les artistes et l'homme à l'état d'instruments. "le veau d'or est toujours debout." vôtre benoît rivillon repost 0 published by le parlement des artistes commenter cet article … 21 mars 2008 5 21 / 03 / mars / 2008 19:40 appel à la refondation des troupes de théâtre lyrique "nous sommes de fervents acteurs et admirateurs des arts du spectacle. parmi ceux-là, nous plaçons l'opéra au niveau le plus achevé du spectacle vivant et des productions de l'esprit. depuis son apparition relativement récente, grâce à l'implication des princes et des etats qui le soutiennent fortement, l'opéra a fait progresser les compositeurs dans leur façon d'orchestrer, les chanteurs dans leur technique dramatique et vocale, les dramaturges dans leur écriture, les techniciens du spectacle dans leurs métiers, et le public dans sa culture musicale. cet art vivant et la pratique du chant, tellement constitutive de l'être humain, doivent être soutenus et encouragés dans notre pays. grands signataires : m. gabriel bacquier, de l'opéra de paris baryton, soliste international, commandeur des arts et lettres, chevalier de la légion d'honneur, officier de l'ordre national du mérite m. michel senechal, de l'opéra de paris ténor, soliste international, directeur honoraire de l'ecole de l'opéra de paris officier des arts et lettres, officier de la légion d'honneur, commandeur de l'ordre national du mérite m. ludovic tezier baryton m. roberto alagna ténor m. josé van dam baryton-basse m. georges prêtre chef d'orchestre m. eric chevalier directeur de l'opéra de metz m. franck ferrari baryton m. claudio desderi baryton m. laurence dale ténor m. dominique fanal chef d'orchestre m. jean-louis grinda directeur de l'opéra de monte-carlo m. jean-christophe benoit baryton, professeur du cnsm m. alain garichot metteur-en-scène m. jacques rouchouse critique musical m. benito pelegrin essayiste, professeur émérite m. roland mancini musicologue m. frédéric vassar baryton m. alain altinoglu chef d'orchestre mme mady mesple soprano, grand officier de l'ordre national du mérite mme mireille delunsch soprano mme michelle command soprano, professeur de chant mme sophie fournier soprano mme andrea guiot soprano mme hélène perraguin mezzo-soprane mme andrée esposito soprano, professeur du cnsm mme geori boue soprano mme viorica cortez mezzo-soprane mme nadine denize mezzo-soprane mme mireille larroche, directrice de la péniche opéra mme sybil bartrop chef de chant honoraire de l'opéra de paris melle simone fejard chef de chant honoraire de l'opéra de paris mme elizabeth cooper chef d'orchestre mme denise dupleix professeur honoraire de l'ecole de l'opéra de paris mme françoise pollet soprano, professeur du c.n.s.m de lyon le constat suivant fait écho à la lecture d'un article où m. jacques drillon rapportait que, au conservatoire national supérieur de paris, un élève sur trois entrant en classe de piano est extra-européen. mais on trouve mieux en lisant très attentivement chaque année le programme de l'opéra de paris ; cette saison encore un mystère s'y décèle : à quoi doit-on la forte présence d'artistes non-francophones, ou non-résidents en france, dans les distributions ? les chiffres sont là : 88%... sur 174 solistes engagés cette saison 2007-2008 à l'opéra de paris, seuls 22 sont francophones, français ou résidents . et encore, relégués aux parties mineures. même le " louise " de charpentier, en langue française, ne retrouve que 3 chanteurs francophones résidents en france contre 12 non-résidents francophones sur le plateau. qu'est-ce à dire ? serait-ce dû "à la maîtrise des langues", au "niveau musical", au "libre-arbitre des chefs d'orchestres", aux "formations dispensées en france, de si mauvaise qualité qu'il faut absolument recruter presque uniquement parmi les artistes européens voire extra-communautaires" ? les artistes de ce pays sont-ils tous fui la france ? y végètent-ils ? non, bien sûr. et ces 88 % d'artistes lyriques ne chantent pas tous dans leur langue maternelle. d'ailleurs, pourquoi un chanteur anglais ou russe serait-il plus musicien qu'un autre, et pourquoi alors de nombreux étudiants étrangers entreraient-ils dans les écoles françaises de musique, à l'opéra de paris qui lui-même dispense dans ses murs une formation d'art lyrique, si leur contenu était si faible ? à "l'esprit d'ouverture " peut-être... un esprit qui prend le visage dur de la concurrence sans frein et du chômage, car dans le contexte actuel, commencer une carrière devient proprement impossible : " nous-mêmes formons de jeunes chanteurs qui possèdent quelquefois plus de moyens que nous n'en avions à nos débuts, et qui ne trouvent pas de contrats... " dit gabriel bacquier. alors, quelle politique de recrutement, quelle directive obscure contraint les maisons d'opéra ? le citoyen, contributeur de la puissance publique, cherche à comprendre. depuis quelques années, les chanteurs lyriques formés en france sont de plus en plus soumis à la concurrence de leurs homologues étrangers, notamment américains du nord, russes ou issus des pays de l'est. symétriquement, y a-t-il réciprocité ? où voit-on que les chanteurs français (exceptions notoires exclues) soient accueillis à bras-ouverts dans les maisons d'opéras de buenos aires à moscou en passant par chicago ? nulle part. pas si bêtes : hors d'europe on sait protéger ses emplois, son patrimoine, sa culture , sans risquer de faux-procès en nationalisme. et de grâce, ne nous répondez pas qu'il